S. m. (Physique) Ce mot vient de , dans, et de , croitre, pulluler ; c'est le nom que les médecins grecs ont donné au fétus, parce qu'il est renfermé et prend accroissement dans la matrice : on n'est pas d'accord sur le temps pendant lequel on peut le désigner de ce nom. Quelques-uns tels que Marcellus, lib. de foeturâ hominis, prétendent qu'il lui convient pendant tout le temps qu'il est contenu dans ce viscère : d'autres tels que Drelincourt, périoch. 35, n'emploient le terme d'embryon que pour exprimer les rudiments du corps d'un animal renfermés dans un œuf dont le placenta n'a pas encore jeté des racines, pour l'implanter dans la matrice ; et dès que le placenta y est attaché, ils donnent à l'animalcule le nom de fétus : Boerhaave Inst. med. physiolog. et M. Fizes, professeur de Montpellier, de hominis generali exercitatione, n'emploient aussi le terme d'embryon, que pour l'animalcule dont l'accroissement commence dans la matrice ; dès qu'il est bien développé, ils l'appellent constamment fétus, et ne se servent plus du mot embryon, quoiqu'ils emploient celui de fétus comme synonyme d'embryon, et appellent également fétus l'animalcule dès les premiers temps après la conception.
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